The History of Physiognomy

A Leverhulme Trust International Network

Queen Mary University of London (London), Ecole Normale Supérieure (Paris), and Scuola Normale Superiore (Pisa)

 
 

 

 

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Philippe Dagen


The Artist’s Skull


From the middle of the nineteenth century, when the earliest finds of prehistoric peoples were made, the paleontological, didactic and artistic reconstitutions and representations of the physiognomy of humans who were contemporary with cave-bears and ‘ancient  elephants’ did not depart from a conviction that they could only have been at very best simian brutes. This was certainly the case for hunters and warriors. Yet what kind of face could be attributed to ‘reindeer-man’ when it was noted that he may have sculpted, painted or engraved ? Did he have the head of a brute or the head of an artist ? In the latter case, moreover what was the head of an artist anyway and how could it be recognised ? The question may seem unimportant, but it goes to the general idea of artistic activity and the competences it is supposed to require. Prehistorians, novelists and those who sought to capture prehistory visually all came up against this problem. Some went about the task (or avoided it) in unusual ways, as we shall see.

 

Le crâne de l’artiste


Depuis les plus précoces découvertes de ses restes et de ses traces, depuis le milieu du XIX° siècle donc, il est entendu que l’homme préhistorique, le contemporain de l’ours des cavernes et de l’ « éléphant antique »,  ne peut avoir été qu’une brute, simiesque dans le meilleur des cas. Les reconstitutions et les représentations à caractère paléontologique, didactique ou artistique de sa physionomie, qu’elles soient littéraires ou visuelles, ne s’écartent pas de cette conviction. Du moins en est-il ainsi tant qu’il s’agit de chasseurs et de guerriers. Mais quel visage attribuer à l’homme « de l’âge du renne » quand il est avéré qu’il peut avoir été sculpteur graveur ou peintre? Quel crâne pour l’artiste, au temps de la brute ? Une tête de brute ? Ou une tête d’artiste ? Mais, dans ce dernier cas, qu’est-ce qu’une tête d’artiste et à quoi la reconnaîtrait-on ?
La question peut paraître de peu d’importance. Mais l’enjeu est rien moins que la conception générale de l’activité artistique et des capacités qu’elle est supposée requérir. On verra que préhistoriens, romanciers et imagiers de la préhistoire,  s’y sont tous heurtés – et que certains sont passés par des voies surprenantes pour résoudre l’interrogation – ou l’esquiver ?

 

 

 

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